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Avant propos de l'éditeur

Cela fait bien longtemps que j’attendais de pouvoir publier cette traduction du Dohā Dzeu, Trésors de chants des plus illustres Yogis indiens qui expriment la nature de l’esprit dans la Vue ultime originelle du Sahaja Mahamoudra.
Je me réjouis toujours de contribuer à faire connaître le travail des traducteurs dont ils me confient la publication.
L’admirable travail des traducteurs a toujours été, quelque soit l’époque et la tradition, un des éléments majeurs dans la compréhension et la transmission d’une sagesse. Aujourd’hui, après quelques décennies de présence du Bouddha-dharma en « terre occidentale », je peux constater une certaine maturité et appropriation de notre langage qui permettent, quitte à trahir les mots traduits, à mieux dégager et réhausser le parfum du sens initial et universel du Dharma bouddhique. La transmission d’une sagesse ne peut pas se faire dans une attitude complexée qui se contenterait d’un « dharma » adapté aux occidentaux. Le travail de traducteur, tout comme celui d’instructeur d’ailleurs, en viendra à trouver la fibre transculturelle du Dharma si l’on a conscience de la richesse de notre propre héritage intellectuel, philosophique et spirituel.
La traduction est un travail de longue haleine et toujours perfectible qui soulève la difficulté de concilier exactitude conceptuelle avec compréhensibilité pour le lecteur. Cette conciliation est d’autant plus difficile quand il s’agit de traduire des chants d’éveil au cœur même de l’expérience de Yogis. Si la traduction est un des éléments majeurs dans la compréhension et la transmission, l’expérience de la pratique en est un autre.
Comme vous avez pu le constater avec ses précédents ouvrages, « Hagiographies de Nigouma et Soukhasiddhi » et « Joyau du Cœur », le travail de Joy Vriens est minutieux et sa traduction a le souci d’une justesse tant philosophique qu’historique. Son érudition se renouvelle constamment dans l’étude et la recherche, mais surtout, elle est riche de longues années de pratique dont une partie en retraite traditionnelle de « trois ans et trois mois » de la lignée Shangpa.
Par ailleurs, sur l’initiative de Joy Vriens, cette publication inaugure la collection Sahaja Mahamoudra des Éditions Yogi Ling. Joy Vriens a tout particulièrement travaillé sur une série d’ouvrages importants et spécifiques à l’approche naturelle (sct. sahaja) de la mahāmudrā, connue sous le nom de « Mahāmudrā qui réintègre le Naturel » (tib. phyag chen lhan cig skyes sbyor), également connu comme le « Principe du Cœur » (tib. snying po’i don). Cette approche est présentée au Tibet par Gampopa (1079–1153), disciple principal du yogi Milarépa, comme une voie de connaissance à part entière, distincte des autres véhicules aussi bien des tantras que des soutras.
Au Tibet, pendant une courte période, entre le XIe et XIIIe siècle, l’intégrité de cette approche sera préservée et considérée comme suprême entre toutes les approches bouddhiques. Par la suite, dans le contexte théocratique tibétain, cette approche de la mahāmudrā perdra de son intégrité et se verra assimilée aux soutras (tib. mdo lugs) ou subordonnée au système des mantras (tib. sngags lugs).
Ceux qui me connaissent savent ma dévotion pour la Vue du Sahaja qui est au centre de mon inspiration et ne s’étonneront pas de mon impatience à publier les prochaines traductions sur lesquelles Joy Vriens travaillent actuellement. N’hésiter pas à nous contacter pour obtenir des informations complémentaires et nous proposer votre aide.
Je profite pour remercier Hervé Bulteau, ami de longue date, pour la conception de la couverture qui servira à la collection Sahaja Mahamoudra.
Je réitère mes remerciements à la Fondation Tsadra et plus précisément à Lama Drupgyu et Éric Colombel qui
À la lecture de ces chants de Yogis dédiés à la Vue ultime et originelle du Sahaja, je vous souhaite de ressentir l’intellect  pétillant et le cœur recueilli pour enfin goûter la beauté de l’Être.

Lama Shérab Namdreul

 

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